Second record un dimanche de Juin

C'est seulement le 20 Juin, après un long déménagement dans le Jura, que je peux enfin rependre la pêche. Une seule et unique sortie à ce jour pour la saison 2018 : l'ouverture avec Hervé Charpenel dans les Hautes-Alpes.Une session très difficile dans le froid et les eaux de fonte où seulement une truite aura essayé de prendre ma cuillère, en vin...

Le soleil s'est installé depuis quelques jours et les niveaux d'eau commencent à baisser. Je sens que le moment est venu de remettre les waders... J'appelle Hervé et nous décidons de se retrouver au bord de la rivière d'Ain le samedi 23 à 19h pour un coup du soir...

Nous sommes le 23 midi et je tourne en rond... Trop pressé de pêcher, je décide de me rendre sur le lieu de rendez-vous en avance afin de retrouver de bonnes sensations avant l'arrivée d'Hervé.

J'avais déjà prospecté ce parcours l'année précédente et quelques truites m'avaient récompensé de ma persévérance dans des conditions estival extrême.

Je me lance. Je rentre dans l'eau à la température plutôt bonne et commence ma progression. J'insiste sur tous les postes encombrés qui bordent la rivière et très vite les premiers poissons sortent de leur cache. Tous loupent la cuillère...

Sous un buisson immergé, une truite attaque ma cuillère. Elle la loupera trois fois avant qu'enfin, je puisse comptabiliser mon premier poisson de l'année !

Le reste du parcours sera vide de toutes activités. Je me décide à rentrer à la voiture pour attendre Hervé. Le voilà enfin. Nous nous préparons et descendons le long de la rivière pour attaquer ce coup du soir dans un no-kill. Aucun poisson ne sera sorti malgré quelques petites touches. Nous apprendrons ensuite que 5 tonnes de truites ont été déversées 15 jours au paravent dans le secteur... Après un bon repas à la maison, nous décidons du lieu de pêche où nous irons au petit matin. Ce sera toujours la rivière d'Ain, mais sur un parcours où nous avions vue beaucoup d'activité l'année précédente. Réveil à 4h55. Un petit café et s'est partie. Nous garons la voiture à mi-chemin du parcours de pêche et rejoignons la rivière à pied. J'opte pour une Vibrax n°5 or afin de mettre toutes mes chances de mon côté et espérer débusquer une grosse "mémère" sauvage. Premier courant et PAN ! Une énorme touche ! Ma canne se plie terriblement et je sens un poids lourd sur ma cuillère. Un coup de queue à la surface me fait comprendre que le combat est sérieux et qu'il va me falloir dévaler la rivière à toute vitesse afin de prendre de l'avance sur cette majestueuse truite. Nous voyons bien tout les deux que mon record personnel est là, juste devant moi, accroché à un triple sans ardillons. Je la tiens bien et garde mon fil bien tendu. Malgré ça, après 5 seconde de combat, elle se dépique ! Une immense frustration m’envahit alors qu'Hervé m'explique que je n'ai rien à regretter de mon combat sans fautes. Nous estimerons cette truite à 60cm... Hervé lance à son tour au même endroit où est sortie cette truite et PAN ! Une touche énorme à son tour ! Deux coups de queue en surface et BIM, dépiqué ! C'était une truite plus petite d'environ 50cm tout de même... Tout deux dans la frustration, nous nous consolons par cette activité prématurée qui nous laisse rêveur pour la suite... Et ça ne loupe pas, puisque quelques mètres plus haut je sort une belle petite truite d'environ 30cm...

C'est au tour d'Hervé de sortir sont premier poisson...

Les poissons s'enchainent :

Et là, sous une branche, je lance ma cuillère. Le lancé est parfait. Je laisse coulé quelques seconde et prend contact... La cuillère tourne bien jusqu'au moment où je sent une lourde résistance... Suis-je accroché ? Quoi qu'il en soit, je ferre ! Mon fil se déroule, c'est bien une truite. Canne plié je bride comme je peux. C'est gros !

Les coups de tête s’amplifient. Je ne veux pas la louper ! Je met donc moins de résistance que sur la première truite. Je profite de la présence d'Hervé pour lui demander de l'épuiser. Il se place en aval et la truite me fait une chandelle magnifique. Épuisé, elle finira dans l'épuisette où elle se dépiquera. Je cri ma joie en contemplant mon hameçon ouvert par la force de ce poisson.